L’énigme Nicolas Maduro


Maduro est élu président de la République le 14 avril 2013. Il l’emporte avec 50,6 %, soit un score bien inférieur à ce qu’il pouvait espérer au vu de la plupart des sondages. Son adversaire, Henrique Capriles, battu de justesse, dénonce des irrégularités et conteste l’impartialité du Conseil national électoral (CNE). ]. Maduro prête serment le 19 avril. ], type de gouvernance utilisé par tous les présidents du Venezuela depuis les années 1970, y compris par Hugo Chávez. La principale raison de la gouvernance par décret est l’aggravation de la crise économique. Ainsi, Maduro promet de changer de modèle économique et vaincre la « bourgeoisie parasitaire » qui, selon lui, détiendrait les rênes de l’économie et tenterait sans relâche de déstabiliser le gouvernement dans le cadre d’une « guerre économique ». Il promet aussi de lutter fermement contre la corruption, qu’il nomme « antivaleur du capitalisme ». Sous sa présidence le Venezuela se trouve sévèrement affecté par la chute brutale des cours du pétrole, qui fournissait au pays l’essentiel de ses revenus. Et 67 % d’entre eux ont soutenu le candidat chaviste, Nicolás Maduro. Les études électorales attestent que le taux de participation est d’autant plus élevé que la circonscription abrite des électeurs pauvres. Les mêmes études attestent que seuls les électeurs de plus de 40 ans se sont déplacés aux urnes, pas les jeunes qui furent presque totalement absents. C’est-à-dire que les jeunes ont exprimé leur désintérêt de la politique ou ont suivi les consignes de l’opposition pro-US, tandis que ceux qui ont connu le Venezuela d’avant la Révolution bolivarienne ont tenu à voter. Il fallait y tenir, non seulement pour se déplacer aux urnes, mais pour soutenir Nicolás Maduro malgré la faillite générale de l’économie ! Les plus défavorisés, ceux dont le salaire mensuel ne permet plus d’acheter un kilo de viande, ont été proportionnellement les plus nombreux à voter. C’est dire que, contrairement à ce qu’espéraient les États-Unis, les Vénézuéliens ne considèrent pas l’administration Maduro comme responsable de la catastrophe économique. Ils poursuivent le combat engagé par Hugo Chávez pour libérer leur pays de l’impérialisme US.