Se jeter extraordinairement dans le vide


Tout récemment, j’ai réalisé un baptême de chute libre à Nimes. C’était par une superbe journée ensoleillée, et j’avoue que j’ai été impressionné. J’avais lu pas mal de retours d’expérience sur les forums pour savoir dans quoi je m’embarquais, mais la réalité s’est révélée bien plus intense que je ne l’avais imaginée. Pourtant, le saut ne dure qu’une minute à peine. Mais l’expérience prend en fait place bien avant la chute en elle-même. Ca commence au matin, quand on ouvre les yeux. On se souvient de ce qui nous attend et l’estomac se noue immédiatement de lui-même. La phrase la plus anodine prend un autre sens. Une phrase telle que « Profite bien, surtout » fait que le coeur bat la chamade à l’idée que c’est peut-être la dernière fois qu’on l’entend. Je vous laisse imaginer le chaos qu’il pouvait y avoir en moi quand j’ai rejoint l’aéroclub. J’ai rencontré les autres participants, puis nous avons suivi l’incontournable briefing concernant les règles de sécurité. Un moniteur nous a dilligemment expliqué de quelle manière un morceau de tissu appelé parachute était censé nous éviter une fin de vie prématurée. Puis nous nous sommes équipées et avons gagné l’avion. Cinq minutes plus tard, après s’être serrés du mieux possible dans la cabine, on a décollé. En vol, je me suis fait l’effet d’un troufion s’apprêtant à effectuer sa première mission en terrain adverse. Les autres candidats au vol en tandem paraissaient tout aussi nerveux. Les initiés, quant à eux, racontaient leurs cicatrices de guerre. Mais leurs voix paraissent lointaines, étouffées dans le boucan ambiant. Soudain, la porte s’est ouverte : c’était au tour du premier tandem de sauter. J’ai entendu le candidat pousser un cri de terreur. La seconde d’après, son moniteur et lui s’étaient envolés par la porte de l’avion. Le moniteur près de la porte m’a fait signe. C’était déjà mon tour. Pas contrariant, j’ai pris position et suivi les règles. Deux secondes plus tard, j’ai lâché tout ce qui me retenait encore à l’avion et suis tombé. Un instant impossible à présenter, je crois. Je tombais à une telle vitesse que l »air s’était changé en un fluide tangible. Malheureusement, ça n’a pas duré assez longtemps pour que je puisse m’attarder sur cette sensation. Le parachute s’est ouvert et a mis fin a cette expérience extraordinaire. Mais ce n’est que partie remise, car je compte bien remettre le couvert ! Si vous aussi, vous voulez connaître les joies (et les frayeurs) du saut, je vous mets le lien vers le site où j’ai déniché mon saut en parachute à Nimes !

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