Testeurs de miel


Samedi, à Orly, 80 jurés départageaient les 300 meilleurs miels d’Ile-de-France. Parmi eux, 167 échantillons fournis par 98 apiculteurs de la Métropole du Grand Paris. Les résultats seront proclamés le 2 décembre, à l’Hippodrome de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Autour de la table, il y a les connaisseurs. Ceux à qui l’on n’apprend pas que le miel de colza sent le chou. Ceux qui savent qu’à la différence du nectar, le miellat (présent notamment dans le miel de sapin) est issu des déjections de pucerons. Et donc, « plus fort en bouche ». Des passionnés qui connaissent l’astuce : croquer une pomme verte entre deux dégustations pour « réinitialiser les papilles ». Et puis, il y a Alain. Il ne connaît rien au miel mais son palais est au moins aussi fin. En goûtant chaque échantillon, le cuisinier de l’hôtel Pullman (Paris) imagine la meilleure viande à accompagner. Quatre-vingts jurés, pas forcément franciliens, départageaient 300 miels, samedi à Orly. Pour sa deuxième édition, le concours du Grand Paris s’est associé au 18e Concours des miels d’Ile-de-France* pour dresser un palmarès métropolitain. Au total, 98 apiculteurs valorisaient « le dynamisme » du terroir avec167 échantillons produits dans 75 villes. « C’est du tilleul. On le sait grâce au goût mentholé. » La salle des mariages, à l’hôtel de ville d’Orly, avait des airs de salle des marchés samedi matin. Dix-huit tables, des formulaires à noircir, des cuillers par dizaines, une concentration maximale et, surtout, l’or sucré en petits pots numérotés. On juge à l’aveugle. Ici, l’évaluation porte sur des « miels liquides d’été ». Huit, pour ce 2e lot à goûter. « C’est du tilleul. On le sait grâce au goût mentholé », précise Georges, retraité, qui exploite des ruches dans la vallée de Chevreuse. Chaque nectar passe un examen visuel, olfactif, gustatif et tactile. Les jurés attribuent 1 à 9 points, du « très décevant » au « très bien ». La saveur du 784 est par exemple bien supérieure à celle du 790.


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